Forum / Quatre décennies d’apaisement?!
Quel est „la démocratie en otage“? Pourquoi la justice et le droit sont-ils ridiculisés? Quelle est la solution?
Les manifestations nationales du peuple iranien ont commencé le 16 septembre 2022, après la mort d’une jeune femme kurde, Mahsa Amini, détenue par la police de la moralité, ou patrouilles d’orientation.
Le leadership de cette révolution était entre les mains des femmes.
Les forces de sécurité du régime iranien et l’IRGC ont tué au moins 750 personnes lors des manifestations en Iran. 30.000 jeunes hommes et femmes ont été arrêtés pendant le soulèvement et détenus dans des conditions inhumaines dans des prisons surpeuplées. Ils sont soumis à la torture pour faire de faux aveux. Le régime clérical a jusqu’à présent exécuté dix manifestants.
Il y a eu onze soulèvements populaires depuis l’hiver 2017 en Iran, mais les massacres féroces de novembre 2019 et l’automne 2022 ont propulsé le conflit entre la société et le régime à un point de non-retour; la purge réactionnaire au sein de son régime l’a rendu extrêmement fragile et le fait de s’impliquer dans le bourbier de la guerre au Moyen-Orient l’a dangereusement rapproché de l’abîme.
En 2022, lors de ce soulèvement monumental, les forces du camp du peuple ont affiché leur unité à travers le slogan „mort au tyran, qu’il soit chah ou mollah“. Et nous disons aussi: „Non au voile obligatoire, non à la religion obligatoire et non au gouvernement obligatoire.“
La mort de Raïssi, une „coupe de poison“ pour Khamenei
Ebrahim Raïssi, le bourreau du massacre de 1988, était une figure centrale destinée à combler les brèches au sommet du pouvoir. Il garantissait la stratégie de répression, de terrorisme et de bellicisme du régime et la seule option pour unifier le bureau de Khamenei et le gouvernement. La mort de Raïssi a été pour Khamenei l’équivalent d’une „coupe de poison“. Mais il est clair que l’impasse dans laquelle se trouve le régime ne date pas seulement de la mort de Raïssi. En 2021, Khamenei avait accepté le scandale de placer un bourreau à la présidence parce qu’il avait reconnu que Raïssi était le dernier recours face à la menace imminente de renversement.
Khamenei voulait résoudre le problème de la succession et de la survie du système après sa mort en choisissant Raïssi. Mais il n’a pas atteint cet objectif.
Le jour où Ebrahim Raïssi, le bourreau du massacre de 1988, a été tué, l’explosion de joie du peuple a exprimé le véritable vote du peuple iranien. Khamenei a inévitablement choisi Masoud Pezeshkian (faux candidat réformateur) à la présidence afin de réduire le mécontentement du peuple iranien et d’éventuels soulèvements.
Et maintentant, nous voyons que le gouvernement de Pezeshkian est un assortiment des factions criminelles et prédatrices des gouvernements de Raïssi et de Rohani et tout indique que le nouveau gouvernement des mollahs, comme les précédents, n’est qu’un instrument de Khamenei et du corps des pasdarans et qu’il n’a pas de divergence avec les politiques clés du régime, notamment la répression, les pillages, les projets nucléaires, le terrorisme et le bellicisme à l’étranger.
N’oubliez pas que Pezeshkian a dit qu’il n’a d’autre projet que d’appliquer la politique de Khamenei.
La situation des droits de l’homme en Iran
A la veille de l’anniversaire du soulèvement de 2022, Khamenei a lancé une nouvelle vague d’exécutions pour empêcher un soulèvement:
– Le nombre d’exécutions enregistrées depuis début août et l’arrivée du nouveau président de Khamenei atteint 154 personnes.
– 12 prisonniers ont été pendus les 9 et 11 septembre.
– La dictature cléricale en Iran a exécuté 29 prisonniers en masse dans la prison de Ghezel Hesar à l’aube du 7 août, un sombre record jamais vu depuis.
– Meurtre effroyable de Mohammad Mir-Moussavi sous la torture à Lahidjan.
– Une exécution publique à Shahroud en Iran, lundi 26 août.
– Exécution de Reza Rasaei, prisonnier du soulèvement de 35 ans de la province de Kermanshah, 6 août 2024.
Je fais ici référence au récent rapport de Javaid Rehman: Javaid Rehman, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran, a publié un rapport final complet appelant à la mise en place d’un mécanisme international chargé d’enquêter et de poursuivre les responsables des „crimes atroces“ et du génocide commis en Iran.
L’exécution massive de membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) dans les années 1980, en particulier en 1981-1982 et lors du massacre de 1988, a été reconnue par le rapporteur spécial des Nations Unies, M. Javaid Rehman, comme répondant aux critères du génocide et des crimes contre l’humanité. Cette affirmation est fondée sur de nombreuses preuves et témoignages, qui sont méticuleusement documentés dans le rapport du rapporteur spécial.
Négocier et traiter avec le parrain des exécutions et du terrorisme dans le monde d’aujourd’hui n’a aucune légitimité et ne fait qu’alimenter sa machine à tuer, son terrorisme et son bellicis.
La démocratie en otage
L’année dernière, les gouvernements occidentaux ont continué à céder au chantage du régime des mollahs, alors que ce régime fait chaque jour des victimes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran avec la répression, la guerre et le terrorisme.
La libération d’un bourreau de 67 massacres connu sous le nom de „Hamid Nouri“ de la prison suédoise. Après 90 procès, Hamid Nouri a été condamné à la réclusion à perpétuité et à l’indemnisation des familles des victimes du massacre. Selon la décision du tribunal, après avoir purgé sa peine de prison (25 ans), il aurait dû être expulsé de Suède et n’a jamais été autorisé à retourner dans ce pays.
La libération du diplomate terroriste Asadullah Asadi sur ordre du roi de Belgique. Asadollah Asadi a été arrêté pour le crime de projet d’attentat à la bombe contre la Conférence des Moudjahidine du peuple iranien en 2018 et a été condamné à 20 ans de prison par le tribunal d’Anvers, en Belgique.
Maryam Radjavi: Tout le monde a vu le concours pour encourager les mollahs criminels en Suède, en Belgique, en France et en Amérique. Jusqu’où vont-ils aller pour assurer la prospérité des mollahs dans leur commerce de prises d’otages et d’enlèvements? Ce business sans fin de l’ère de Khomeiny et Khamenei se poursuit depuis 45 ans. Et les théoriciens du régime l’ont présenté comme un nouveau type de pouvoir, bien au-dessus du pouvoir économique, technique et militaire.
Les gouvernements occidentaux sont devenus des clients fidèles de ce nouveau type de marché et, selon Massoud [Radjavi, le dirigeant de la Résistance], ils en ont été réduits à „la démocratie en otage“. Mais l’otage et la victime permanents sont en réalité le peuple iranien, les droits humains et la liberté.
Oui, c’est le cercle vicieux de quatre décennies de politique occidentale de complaisance avec le fascisme religieux auquel il faut mettre fin.
Et pour la paix dans la région, il faut viser la tête du serpent du bellicisme. Khamenei est le seul bénéficiaire des souffrances de la population opprimée de Gaza et de la population juive innocente.
Face aux deux dictatures du chah et des mollahs, c’est l’alternative démocratique et républicaine qui émerge. La coalition du CNRI est le point dorsal de cette alternative qui se fonde sur le principe des libertés et de la souveraineté populaire, dont le suffrage universel, la démocratie, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’autonomie des minorités ethniques, le respect des droits humains, la participation du peuple à son propre destin. C’est pourquoi le plan en 10 points de Maryam Radjavi, présidente-élue du CNRI, pour le future Iran vient d’être soutenu par plus de 3.600 membres des parlements de 40 pays du monde.
Les demandes de la Résistance iranienne:
– Mettez le Corps des pasdarans sur la liste des entités terroristes et expulsez leurs agents et mercenaires de vos pays.
– Donnez votre aval à la constitution d’un tribunal international pour juger les dirigeants de ce régime d’exécutions et de massacres.
– Activez le mécanisme de „snapback“, réimposantez les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU!
– Désignez le régime des mollahs comme une menace urgente à la paix et à la sécurité mondiales au titre du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
- Das erwarten sich die Redakteure und die Winzerin vom neuen Projekt - 20. November 2024.
- Vom Ehemann betäubt, von Fremden vergewaltigt: Opfer sagt erstmals vor Gericht aus - 20. November 2024.
- Bauern protestieren weiter gegen Mercosur-Abkommen - 20. November 2024.
Sie müssen angemeldet sein um kommentieren zu können.
Melden sie sich an
Registrieren Sie sich kostenlos