Folk / D’Austin au Ratelach: Jana Horn se produit à Esch ce 14 février
L’artiste texane Jana Horn embarque l’auditeur dans un monde intimiste et onirique. A découvrir à la Kulturfabrik.
Le cadre intimiste du Ratelach se prête à la perfection à accuellir Jana Horn et à offrir – gratuitement de surcroît – une bonne soirée d’introspection et de rêveries. Mais l’ambiance devrait aussi plaire à l’artiste texane, qui a déjà déclaré par le passé qu’elle a souvent besoin de calme, „de pouvoir [s]’entendre penser“. Et comme elle qualifie ses chansons de „pensées de ses pensées“, alors on peut imaginer que c’est à un concert singulier, fruit du silence, que la Kulturfabrik nous invite.
Matières invisibles
L’artiste texane a débarqué en 2021 avec un album sorti de nulle part, baptisé „Optimism“, qui a connu un beau succès d’estime, The Guardian s’enthousiasmant pour „un disque de songwriting énigmatique sur la communication rompue et ce que cela signifie d’être connue“. Originaire de Glen Rose, bourgade texane connue notamment pour sa production de crucifix et ses traces de dinosaure, dont elle se laisse inspirer aujourd’hui par sa „totale étrangeté“ après avoir vécu une jeunesse pieuse, Jana Horn raconte sur ce disque des histoires d’attentats bibliques et autres comptines mystiques avec une voix doucereuse.
Alors que son premier album était déjà minimaliste dans sa conception, elle a poussé, à l’inverse des habitudes, encore plus loin le bouchon sur le second disque, paru en avril 2023. Pas matérialiste pour deux sous, elle a enregistré son deuxième disque dans une seule et unique pièce, tandis que son enregistreur, son téléphone et son ordinateur étaient en panne, sans qu’elle ne cherche à les réparer. Enregistrée avec trois musiciens d’Austin – dont Adam Jones, le batteur de Bill Callahan – la ville où elle est partie étudier et où, dit-elle, elle a découvert l’imperfection et multiplié les expériences musicales, Jana Horn offre une „musique sortie d’un esprit lavé par un silence réparateur“, comme l’a si bien dit Pitchfork.
Le 14 février à 20 h au Ratelach (Kulturfabrik).
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