Pour les quinze ans du Mudam / Gros plan sur la scène artistique luxembourgeoise
Pour fêter les quinze ans de son ouverture, le Musée d’art moderne Grand-Duc Jean (Mudam) dresse un portrait subjectif de la scène artistique luxembourgeoise.
Après avoir inspiré le détournement du dicton national par les artistes présentés à l’Exposition universelle de Dubaï, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche est une nouvelle fois utilisé pour caractériser la scène artistique locale. Cette fois, il donne son nom „Freigeister“ à l’exposition que le Mudam leur consacre pour célébrer le 15e anniversaire de son ouverture.
Les treize artistes de la scène artistique luxembourgeoise qui composent l’exposition ont en commun d’être tous relativement jeunes, puisque nés dans les années 1970 ou 1980; et „de tisser, du fait de leurs origines ou leurs trajectoires personnelles, des liens entre le Luxembourg et d’autres pays, reflétant en cela l’ouverture sur l’ailleurs qui caractérise le Grand-Duché“. Des journées d’échanges ont jalonné le processus de préparation de l’exposition. Elles ont notamment consisté dans des rencontres avec des personnalités extérieures autour de thématiques „telles que les migrations, les langues, le vivre-ensemble, les communs ou le territoire“. Certains de ces chercheurs, écrivains, responsables d’institutions et d’associations font d’ailleurs partie des vingt-sept personnalités de la société civile qui s’expriment chacune sur un mot, d’„ailleurs“ à „zesummen“, pour former un abécédaire „Freigeister“ visible au Mudam Studio et accessible en ligne.
Fragments
Il ne faut pas chercher d’unicité parmi toutes les œuvres présentées. Ce sont des „fragments“ qui se nourrissent plus qu’ils n’illustrent les échanges préparatoires. On y retrouve une grande variété de supports. C’est par une variété d’angles, de formats, de supports et de dimensions que s’ouvre l’exposition avec le travail de Nina Tomas, que caractérise bien l’impressionnante fresque baptisée „Chantier organique“ qui orne un côté de la galerie Ouest. Au sol, Marco Godinho présente le fruit de son exploration entre espace domestique, espace d’exposition et monde. Il a transformé le rouge des tuiles de sa maison en encre pour dessiner un message: „Home is no longer warm Waiting for your return“.
On suit plus loin les interrogations du photographe Daniel Reuter, qui a transporté une grosse pierre de l’Islande jusqu’au Mudam, dont des séries photographiques documentent l’emplacement originel près de Reykjavik, devenu site par le geste artistique. Aline Bouvy s’amuse de l’obsolescence prochaine d’un distributeur de billets de banque. Une partie importante de la galerie Est est accaparée par les nouveaux travaux de Filip Markiewicz, réunis dans un ensemble coloré „à mi-chemin entre le stand de foire d’art contemporain et la scène de théâtre“. Les autres artistes visibles sont: Yann Annicchiarico, Laurianne Bixhain, Sophie Jung, Catherine Lorent, Karolina Markiewicz et Pascal Piron, Claudia Passeri et Jeff Weber. Jusqu’au 27 février 2022.
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