Exposition / Aux limites du visible
Pour son salon de printemps, le Cercle artistique de Luxembourg (CAL) présente au Tramsschapp à Luxembourg les œuvres de 54 artistes triés sur le volet.
Pour la troisième année consécutive, Roland Herrmann, architecte et ingénieur de formation, est à la baguette pour l’organisation du salon de printemps du Cercle artistique de Luxembourg, qui se tient au Tramsschapp. C’est lui qui a sélectionné les 232 œuvres réalisées par 54 artistes (sélectionnés parmi 71 participants) qui sont exposées. Pour ce faire, il a lancé un appel aux membres du CAL, mais aussi suscité des propositions aux artistes d’ateliers protégés, à des élèves du lycée Michel Lucius. Et il est allé aussi inviter des artistes confirmés de la Grande Région. Tous les artistes présents sur la salon sont mis sur un pied d’égalité. Aucun signe distinctif autre que leur nom ne permet de les identifier. Bien malin qui pourrait deviner quelles sont les œuvres qui sortent d’un atelier protégé, sont le fait d’un jeune premier ou d’un artiste confirmé.
A tous les candidats, le curateur Roland Herrmann avait proposé le thème „In between spaces“, un thème en général évocateur pour des artistes qui cultivent l’habitude de regarder derrière les apparences ou dans les plis et replis du monde. Ces espaces „sont comme des fenêtres vers un autre monde, un monde entre les frontières solides de la réalité“, explique Roland Herrmann. „L’art ne regarde pas le visible, mais rend visible“, ajoute-t-il en citant la peintre britannique Bridget Riley.
Sophie Margue primée
Le résultat offre une multiplicité de manières et de supports pour penser la thématique. Gregor Collienne, un photographe de St. Vith, capte des instants et des moments entre deux, comme ces cheveux tombant sur une nuque après la coupe et avant le nettoyage. Florence Haessler propose un trompe-l’oeil qui nous fait croire à un cadre qui sort d’un cadre. Michael Kravagna fait jaillir de couches de couleur qu’il gratte une troisième fois. Leen Van Bogaert nous invite entre les draps qui sèchent sur les cordes à linge, entre lesquelles jouent Marcello Mastroianni et Sophia Loren dans le film „Una giornata particolare“ d’Ettore Scala. Max Lauer présente des morceaux de pizza aux intersections desquelles apparaissent des formes et des couleurs. La talentueuse Martine Breuer s’intéresse aux espaces entre les émotions dans des tableaux minimalistes. On peut d’ailleurs la voir aussi ce mois-ci au salon d’art contemporain d’Esch et aux Rotondes dans l’exposition „Beyond my eyes – In search of identity II“.
Huit artistes, âgés de moins de 36 ans, étaient en lice pour décrocher le prix Jeune talent doté de 1.000 euros. Y figurait le lauréat de l’édition 2023, Raphaël Tanios qui étonne encore cette année avec une série de portraits réalisés sur plusieurs couches de plastique, mais aussi Lisa Schmit, surprenante artiste d’atelier protégé. C’est la photographe Sophie Margue qui l’a emporté avec quatre images consacrées à la montagne.
Infos
L’exposition est ouverte jusqu’au 17 mars: samedi, dimanche et samedi 16 mars de 10 à 19 h, du lundi 11 au vendredi 15 de 14 h à 18.30 h et le dimanche 17 de 10 à 17 h. Des visites guidées sont proposées: en français, le 10 mars à 11 h et le 16 mars à 14.30 h; en luxembourgeois, le 15 mars à 17.30 h et le 17 mars à 11 h (inscriptions: www.cal.lu).
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