Salon du CAL / Pit Riewer reçoit le prix Révélation
L’artiste de 24 ans, né et travaillant à Luxembourg, est distingué par le prix Révélation du Salon du Cercle artistique de Luxembourg (CAL), deux ans après son apparition sur la scène artistique locale.
Lorsque nous l’avions rencontré en novembre 2021, il s’étonnait encore d’avoir été sélectionné pour exposer ses œuvres au salon du CAL. Sa mère avait dû le convaincre de tenter sa chance. Et même quand ses trois tableaux avaient su capter l’œil du jury international chargé de passer au crible les propositions, ce manque d’assurance continuait de s’afficher dans le prix très modeste auquel il vendait ses trois œuvres, dans lesquelles il se concentrait sur des motifs banals, d’où émanait une forme de nostalgie urbaine. Avec Pit Riewer, un arrêt de bus hier, une piste cyclable aujourd’hui ou une posture humaine deviennent les motifs privilégiés d’une introspection et d’une exploration stylistique. Cette première exposition n’avait pas seulement frappé l’œil du jury et celui du journaliste, mais aussi celui de la galerie Reuter Bausch, qui l’avait invité dans la foulée à exposer en ses murs spécialement dédiés à la jeune création luxembourgeoise.
Deux ans, deux expositions collectives dans la galerie et deux participations au salon du CAL plus tard, Pit Riewer vient d’en être primé du prix de la révélation 2023, décerné tous les deux ans et doté de 5.000 euros. „C’est pour moi un soutien et une reconnaissance énorme. Depuis ma première exposition à Luxembourg au Salon du CAL il y a deux ans, le salon m’a ouvert de nombreuses portes et m’a donné beaucoup de visibilité“, réagit le jeune artiste. „Il est vraiment encourageant de voir que les jeunes créateurs sont encouragés sur le plan politique et institutionnel“, ajoute-t-il par ailleurs.
Présent à la LAW
La galerie Reuter Bausch s’est manifestée plus rapidement que le CAL pour faire savoir la bonne nouvelle au grand public. Elle a souligné son souci des sujets simples, objets du quotidien, en travaillant à partir de ses propres photographies „déconstruites et reconstruites pour atteindre une certaine simplicité à travers des matériaux organiques comme l’aquarelle et des méthodes plus graphiques comme la sérigraphie et le dessin“. Pit Riewer est porté par l’influence des couleurs vibrantes d’Edvard Munch et du travail de Pierre Bonnard, lit-on encore dans son communiqué. Si on ajoute qu’en 2021, Pit Riewer citait Edward Hopper et Mark Rothko comme les deux phares qui guidaient sa pratique, on obtient une bonne idée des directions dans lesquelles il veut embarquer son œuvre.
En 2022, dans la même galerie, il avait exposé ses travaux créés dans le cadre de l’exposition de fin d’études. Il allait alors obtenir son bachelor of Visual Arts in Painting à la Royal Academy of Fine Arts à Anvers, où il a eu pour enseignante une certaine Tina Gillen, avec laquelle il a d’ailleurs participé cette année, au projet „Forms of Life“, en collaboration avec le Mudam, dans le cadre de la 59e Biennale de Venise. On entendra encore parler de Pit Riewer ces prochains temps – à commencer ce week-end au Glacis à la Luxembourg Art Week (du 10 au 12 novembre), où il sera présent avec huit œuvres exposées sur le stand de la galerie Reuter Bausch. En février prochain, il disposera de sa première exposition monographique à la galerie Nei Liicht à Dudelange.
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