Fermeture du magasin C&A / La maison de Dicks change d’enseigne
L’enseigne C&A vient d’annoncer la fermeture de sa filiale rue du Fossé pour le 3 mars prochain. Une nouvelle ère commence sur une place dont le réaménagement définitif s’annonce en parallèle. L’occasion de faire un bref rappel d’une maison bien ancrée dans l’histoire du pays.
Il s’agit de la maison natale du poète national Edmond de la Fontaine (1823-1891), fils de Théodore Ignace de la Fontaine, gouverneur du Grand-Duché (1841-1848) qui devint président du Conseil du gouvernement en 1848. Edmond de la Fontaine (Dicks) est né dans cet immeuble le 24 juillet 1823. Avocat, industriel, bourgmestre à Stadtbredimus, juge de paix à Vianden, l’auteur de pièces de théâtre et d’opérettes en luxembourgeois s’est éteint à Vianden le 24 juin 1891. En 1923, une plaque commémorant le centenaire de sa naissance avait été apposée sur l’immeuble dans la rue du Fossé.
Disparue sous le régime nazi, une nouvelle plaque y a été placée à l’initiative de l’„Action Lëtzebuergesch“ après les transformations de l’immeuble en 1981. Les ancres lisibles sur la façade côté rue du Fossé mentionnent l’année 1793 comme date de construction, bien que les origines du bâtiment soient beaucoup plus anciennes. En 1794, l’immeuble appartenait à l’avocat auprès du Conseil provincial Théodore-Ignace de la Fontaine (1743-1809). A l’époque l’immeuble donnait sur l’ancien couvent des Franciscains qui céda sa place à l’aménagement de la place Guillaume II.
Place au grand magasin „Monopol“
Bien que la place avait été inaugurée en 1834 comme place du marché, la maison natale de Dicks conservait un pignon aveugle. Il rappelait que les propriétaires des immeubles touchant au couvent n’étaient pas autorisés à aménager des fenêtres sur cet espace occupé par les moines. Des querelles sur l’alignement de la place expliquent cette situation après la démolition du couvent. Des propositions d’aménagement très divers et de constructions –allant d’un marché couvert jusqu’à la construction d’une cathédrale faisaient – tergiverser l’aménagement du bâtiment.
L’immeuble fut transformé en 1905 en grand magasin „Monopol“, présentant désormais une façade orientée sur la place. L’immeuble fut agrandi en 1912 d’une annexe avec grandes baies vitrées le long de la place Guillaume II assurant l’exposition permanente des produits à la vue des passants. Tout comme l’immeuble „Lassner“ en face, cette architecture intégrait la place du marché. L’ancienne demeure du gouverneur de la Fontaine s’est ainsi convertie en immeuble commercial offrant des étalages tournés sur la rue du Fossé et la place Guillaume. Le magasin à multiples rayons appartenant aux frères L et M Muller offrait un choix très vaste d’articles de ménage, de chaussures, de maroquinerie, des bijoux de fantaisie, de la confection hommes, dames et enfants, soit tous des produits industriels importés par la voie du chemin de fer.
Un immeuble transformé plusieurs fois
En 1919, au lendemain de la Première Guerre mondiale et suite à la sortie du Zollverein avec l’Allemagne, l’établissement était repris par la „Société française des magasins modernes“ sous le nom de „Galeries de France“. Dès son ouverture, ce grand magasin annonçait son ouverture régulière les dimanches. Après la dissolution des „Galeries de France“, en 1932, les frères Willy Capus et Félix Capus-Ackermann reprenaient l’enseigne sous le nom de „Grand Bazar Metropole“. L’immeuble fut transformé une fois de plus et les vitrines éclairées en soirée étaient décorées au rythme des promotions, saisons et fêtes.
Les marchés hebdomadaires et le marché de l’Octave attiraient un public en provenance des campagnes. „Metropole“ se promouvait en 1949 avec sa surface commerciale de 2.000 mètres carrés comme „le grand magasin le plus important et le moins cher du pays“. La dernière transformation de l’immeuble remonte à 1981 et porte la signature de l’architecte Laurent Schmit. L’annexe de 1913 d’influence Art Nouveau était rehaussée à la hauteur de corniche de la partie ancienne. Les travées et leur encadrement furent copiés sur le modèle de 1905.
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