Capitani, Cancoillotte et Cie / Les nominations de la 9e édition du Lëtzebuerger Filmpräis sont annoncées
Le 26 novembre, la 9e édition du Lëtzebuerger Filmpräis, repoussée d’un an, aura lieu au Grand Théâtre et consacrera treize gagnants dans autant de catégories. Au-delà des productions qu’on attendait – „Capitani“, l’homme bouffeur de cancoillotte – les nominations réservent quelques surprises.
Repoussée de plus d’un an à cause d’on-sait-quoi, cette 9e mouture du Lëtzebuerger Filmpräis est attendue par tout le secteur culturel – d’un, parce que c’est l’occasion de célébrer le cinéma luxembourgeois, de regarder en arrière pour voir ce qu’il faut retenir des deux (trois, cette fois-ci) dernières années, de deux, parce que c’est aussi le moment d’honorer les gagnants, mais aussi tous ceux qui n’ont rien eu – parce que l’on sait que de bons films passent parfois à travers les mailles de la sélection – et de trois parce que chacun se rappelle qu’à la fin de la cérémonie, il y a la teuf et que tout un chacun a envie de ça après deux ans pas très festifs.
Attendue pour le 26 novembre au Grand Théâtre, où le Filmpräis retourne pour la troisième édition consécutive – „avant, on changeait régulièrement de lieu, mais la collaboration avec le Grand Théâtre, où tout le matériel dont on a besoin est sur place, a porté ses fruits“, explique Guy Daleiden, directeur du Film Fund –, l’événement sera soumis au régime du Covid-Check, visualisable en streaming et durera un peu plus longtemps que d’habitude, puisqu’on est désormais passé à treize catégories, raison pour laquelle (mais pas l’unique) le Film Fund a demandé une autorisation pour une nuit blanche.
Parlons peu, parlons films: au bout d’un premier tour de vote où les quelque 400 membres de la Filmakademie – tous sont des professionnels du milieu – ont choisi parmi 81 productions, cinq films par catégorie ont été retenus, abstraction faite d’une catégorie qui en compte six (à cause d’un vote ex aequo) et d’une autre qui n’en compte que trois parce que les productions éligibles ne s’y bousculaient pas au portillon.
Augmenter la diversité
Une nouvelle règle prévoit d’ailleurs qu’un candidat retenu pour une catégorie ne saurait plus l’être pour une autre, „afin de garantir la diversité et d’augmenter aussi les chances de gagner, puisqu’avant, on observait que les votes étaient, pour de tels candidats, disséminées sur les catégories“, estime Yann Tonnar, président de l’Académie.
Parmi les nouveautés, il y a désormais, à la demande de la FLAC, un prix pour la meilleure B.O. Quant au prix de l’interprétation, il se compose dorénavant de deux prix: un premier pour l’interprétation féminine (sont nommées: Fabienne Hollwege dans „An zéro“, Larisa Faber dans „Angelo“, Désirée Nosbusch dans „Bad Banks“, Sophie Mousel dans „Capitani“ et Magaly Teixeira dans „Coyotes“) et un deuxième pour les hommes (Luc Schiltz et Jules Werner dans „Capitani“, Jérôme Varanfrain dans „Deux“, Nilton Martins dans „Sawah“ et André Jung dans „De Superjhemp retörns“). Deux autres nouveaux prix voient le jour celui de l’Association luxembourgeoise de la presse cinématographique (ALPC) et le prix XR, décerné à la meilleure œuvre de VR et pour lequel un jury professionnel étranger a été recruté.
Pour le prix du meilleur long-métrage luxembourgeois de fiction ou d’animation, l’académie a retenu „Escapada“, „Hytte“, „Péitruss“, „Sawah“ et l’affligeant „De Superjhemp retörns“, alors que le prix du meilleur film long-métrage de fiction ou documentaire en coproduction évite de tels navets en nommant l’excellent „Good Luck Banging or Looney Porn“, „Collective“, „Deux“, „Jumbo“ et „Tel Aviv on Fire“. Pour ce qui est du meilleur film long-métrage d’animation en coproduction, „Les hirondelles de Kaboul“, „Pachamama“ et „Wolfwalkers“ figurent sur la liste du deuxième tour.
Enfin, pour le prix du meilleur long-métrage documentaire, on retrouve, aux côtés de l’assez décevant „An zéro“, „California Dreaming“, „Histoire(s) de femmes“, „Cuentos del Rio“, „The Living Witnesses“ et „Zero Impunity“. Dans l’ensemble, les nominations oscillent, parfois au sein d’une catégorie, entre films plus mainstream et œuvres plus substantielles. Notons encore qu’avec cinq nominations pour „Capitani“ et „Sawah“ et trois pour „Hytte“, „Bad Banks“ et „Wolfwalkers“, ces cinq productions ont le plus de chances de se voir discerner un prix, même si on a pu voir par le passé que ceux qui figurent dans le plus de catégories ne sont pas forcément ceux qui rentrent avec un prix (qu’on se rappelle le premier roman de David Diop, shortlisté pour tous les prix littéraires et qui n’a rien eu). Affaire à suivre.
- Barbie, Joe und Wladimir: Wie eine Friedensbotschaft ordentlich nach hinten losging - 14. August 2023.
- Des débuts bruitistes et dansants: la première semaine des „Congés annulés“ - 9. August 2023.
- Stimmen im Klangteppich: Catherine Elsen über ihr Projekt „The Assembly“ und dessen Folgeprojekt „The Memory of Voice“ - 8. August 2023.
Sie müssen angemeldet sein um kommentieren zu können.
Melden sie sich an
Registrieren Sie sich kostenlos