France / Macron cherche toujours un premier ministre, mais sans la gauche ni le RN
Le président Macron, qui doit s’envoler après-demain pour une visite d’Etat de deux jours en Serbie, poursuit ce mercredi ses consultations en vue de trouver – enfin – un nouveau premier ministre. Il a confirmé lundi soir que le Nouveau Front populaire en général, et LFI en particulier, ne pouvaient prétendre à cette responsabilité, un gouvernement issu de leurs rangs devant être immédiatement censuré par les députés.
Il faut vraiment faire un effort de mémoire pour se souvenir que quand M. Macron a dissous l’Assemblée nationale au soir des européennes, et convoqué de nouvelles législatives, c’était, disait-il, pour „clarifier la situation“. Car chaque jour qui passe illustre le contraire: l’imbroglio parlementaire, après une nouvelle défaite des candidats macronistes et une percée relative de la coalition des partis de gauche – relative, car elle n’a obtenu qu’environ 27% des voix, mais avec tout de même, à eux quatre, la plus forte minorité de députés – ne cesse de se compliquer.
Le tout dans un climat où l’absence de gouvernement, si ce n’est sous la forme de ministres dont le titre doit être mentionné de l’adjectif „démissionnaire“ chaque fois qu’il est mentionné dans les médias, commence à ne plus du tout faire sourire les Français, lesquels avaient d’abord trouvé que le pays ne s’en portait pas plus mal. Aujourd’hui, une rentrée scolaire et universitaire sans ministre de plein exercice de l’Education nationale, ou la prolifération de faits divers sanglants sans „vrais“ ministre de l’Intérieur ou de la Justice, sans parler de la préparation du budget, voilà qui, pour l’opinion, commence à faire beaucoup.
Dans la nuit précédente par exemple, un gendarme qui effectuait un contrôle routier a ainsi été tué par un automobiliste cap-verdien qui, alcoolisé et auteur de de divers délits pénaux, a refusé d’obtempérer. Après l’attentat antisémite contre une synagogue de la fin de la semaine dernière, commis par un résident algérien, lui aussi en situation régulière, le climat politico-judiciaire prend une tournure particulièrement inquiétante, même si le fait que les différents ministres concernés ne soient plus que des exécutants des affaires courantes n’y est pour rien.
Rumeurs à gauche et à droite
Le chef de l’Etat, ayant ainsi écarté de la course à Matignon une gauche qu’il juge trop dominée par Jean-Luc Mélenchon (et trop attachée au programme que ce dernier a fortement contribué à fixer), doit s’orienter dans ses nouvelles consultations vers des personnalités, politiques ou non, qui „ont beaucoup servi l’Etat et la République“. La litanie des „possibles“ a repris, sans indice particulier de succès pour tel ou tel.
Le seul fait nouveau, encore bien hypothétique pour l’instant, est la rumeur selon laquelle une partie non négligeable des élus et cadres socialistes souhaiteraient désormais se séparer de la ligne très „mélenchoniste“ de leur premier secrétaire Olivier Faure, et entamer, sans bien sûr préjuger du résultat, des pourparlers avec des éléments eux aussi modérés de l’ex-majorité. Leur intention étant non seulement de permettre une sortie honorable de la crise, mais aussi de faire retrouver au PS la stature de grand parti de gouvernement qu’il a perdue sous le règne de M. Faure. Lequel n’avait sauvé sa mise au dernier congrès que d’assez peu.
Un mouvement symétrique pourrait aussi se dessiner à droite, ce qui ne ferait évidemment pas les affaires de Laurent Wauquiez, qui, tout comme M. Mélenchon, rêve surtout de l’élection présidentielle de 2027. C’est évidemment le pari de M. Macron. De toute façon, les partis d’extrême droite et d’extrême gauche, RN et LFI, ne participent plus aux rencontres de l’Elysée. Et les „insoumis“ brandissent à nouveau la menace d’une procédure de destitution contre lui; en attendant, ils appellent à une manifestation massive le 7 septembre contre le „coup de force“ consistant, pour l’Elysée, à ne pas promouvoir la personnalité qu’ils ont choisie pour Matignon, Mme Castets. Quant aux lepénistes, ils demandent, à toutes fins utiles, une session extraordinaire du Parlement dès ce mois de septembre, la rentrée étant normalement prévue pour le 1er octobre.
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