Forum / Triste spectacle suite à la nomination envisagée du commissaire européen du Luxembourg
Oui, rappelez-vous, c’est l’époque de la RDA (DDR) communiste qui ne cessait de mettre en avant cette maxime, intellectuellement complètement idiote.
En déclarant qu’il vient de proposer un soldat du CSV, même pas un officier, un quidam, sans CV politique quelque peu relevant, mais un opportuniste de première, qui a quitté les Verts pour le CSV parce qu’il y avait une carrière à faire, pour occuper le poste de commissaire européen à la place du sortant, qui, lui, a le handicap de faire partie d’un autre parti politique que le probable futur commissaire, mais dont le bilan et les compétences sont reconnus à Bruxelles au-delà de toutes les frontières possibles et imaginables. Il était la fierté de beaucoup de Luxembourgeois, impliqués, engagés ou simplement intéressés à la position du Luxembourg à Bruxelles.
Une vraie fierté nationale, à l’étranger. Pas nombreux qui disent mieux! Le premier ministre d’aujourd’hui a été éjecté rapidement de son poste dans une banque à Londres, alors qu’il ne remplissait même pas une fonction de CEO, mais le rôle d’une plante décorative parmi d’autres.
Le commissaire sorti avait réussi à prolonger, positivement, l’action, également positive, du sage de Capellen à la tête de la Commission européenne. Ses actions se caractérisaient par une prise en charge de dossiers hautement sensibles, notamment en faveur d’une forme de salaire social minimum européen et pour une réglementation du statut des travailleurs des plateformes. A titre de rappel, dans ce dernier dossier, il s’agissait d’introduire une présomption légale de salariat pour les travailleurs de plateformes qualifiés à tort d’„indépendants“. Elle visait également à créer des règles relatives à la gestion algorithmique sur le lieu de travail, une première en Europe.
On peut affirmer que le commissaire sorti a toujours préféré faire que d’être. Alors que le premier ministre a toujours préféré être que faire. A chacun son truc!
Oui, une fois n’étant pas coutume, le premier ministre a préféré mettre sa casquette de président de parti qui lui permet de contrôler ses quelques brebis noires et de faire rentrer dans le rang toute velléité d’avis contraire au sien, un petit dictateur presque. Oui, très petit. Physiquement et intellectuellement …
Petit Luc, après Petit Léon?
Après „Petit Léon“, va-t-on maintenant découvrir, enfin, la vraie nature de „Petit Luc“? Pour beaucoup, pas une découverte.
De la part de „Petit Luc“, à part le soussigné qui le connaît trop bien et trop longtemps, tout un chacun se serait attendu à ce qu’il mette d’abord sa casquette de premier ministre, lui permettant de prendre de la hauteur, et de considérer en premier lieu l’intérêt national avant l’intérêt de son parti.
Mais non. L’Etat-CSV est de retour. On préfère nommer un scout, un „gregario“ du CSV, en lieu et place d’une personne reconnue sur la scène européenne, ancien ministre de divers gouvernements luxembourgeois, diplomate à Bruxelles, notamment. Il ne manquerait plus qu’on confie au nouveau le portefeuille de l’environnement, qu’il aimerait avoir, au moment où son propre parti, et lui-même, sur la scène nationale, mais aussi européenne, prennent leurs distances avec toute forme de politique de l’environnement progressiste et ne cessent de proclamer qu’on ne veut pas imposer des actions d’envergure dans ce domaine qui risqueraient de heurter un groupe de pression x ou y, alors qu’objectivement la situation exige une politique ferme et exigeante.
Si le nouveau commissaire, comme le nouveau ministre de l’Environnement du gouvernement luxembourgeois, ne feront preuve d’innovation et de progrès dans le domaine de l’environnement qu’au moment où ils auront convaincu le dernier des Mohicans, alors il ne faut pas s’attendre à des progrès majeurs dans la politique de l’environnement en général, et dans la lutte contre les changements climatiques en particulier.
Et toute forme de sur-place est synonyme, dans ce domaine, de régression.
D’autres explications?
Mais il y a d’autres explications intéressantes concernant cette probable future nomination.
„La revanche est un plat qui se mange froid“, dit-on dans beaucoup de domaines, mais surtout en politique.
Rappelez-vous que dans le dernier gouvernement CSV-LSAP, le commissaire aujourd’hui sortant (ou sorti, donc quasiment licencié par le premier ministre), s’était opposé publiquement, au ministre des Finances de l’époque, aujourd’hui premier ministre, contre toute forme de politique d’austérité, envisagée par ce dernier. Et celui-ci est connu pour ne rien oublier, et ne rien pardonner.
L’heure de la revanche a donc sonné. Le retour du bâton, tel un boomerang, vient de faire des ravages.
Sachez qu’intellectuellement le premier ministre a toujours fait preuve de jalousie vis-à-vis du commissaire sorti.
Ceci explique cela
Par ailleurs ce dernier était notamment victime d’une péripétie, il y a des années, probablement orchestrée par des caciques du CSV, premier ministre d’aujourd’hui en tête, quand le fils du ministre socialiste de l’époque, avait à faire avec la police pour des broutilles d’adolescent, montées en scandale, notamment par des sbires du ministre de la police de l’époque, aujourd’hui à la tête (sic) du gouvernement.
Ce dernier a toujours eu comme un complexe d’infériorité, tout à fait compréhensible, vis-à-vis du commissaire sorti. Ce dernier, brillant, de loin le meilleur de sa génération au LSAP et au-delà, n’a cessé de faire preuve à la fois d’engagement, de perspicacité, d’intelligence politique et intellectuelle. Que des trucs qui ont rendu jaloux le premier ministre.
„Ich möchte keine fremden Götter neben mir haben“, est une autre maxime, très prisée en politique, et forcément au CSV.
Un dernier pour la route
En 2013, après la constitution du gouvernement LSAP, DP, les Verts, dit Gambia, le commissaire européen du Luxembourg, aujourd’hui licencié pour faire place nette à un soldat du CSV, était déjà en rang pour devenir commissaire européen. Le gouvernement aurait pu faire valoir ses prérogatives pour faire nommer un des siens pour occuper le poste. Or le sage de Capellen, à l’époque chef de l’opposition, était en lice pour devenir président de la Commission européenne.
Au lieu de faire prévaloir l’intérêt de la coalition, on avait décidé de faire prévaloir d’abord l’intérêt national, avant l’intérêt partisan.
„Do kënnt der Iech eng Tranche erofschneiden, Här Premier, an Äre CSV-Clibbchen“ …
Fichtre!
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