Il y a quelques mois a paru un livre dont le titre „Turbulences“ ne laisse point deviner qu’il a pour sujet l’analyse de 100 ans de relations diplomatiques et consulaires entre la Hongrie et le Grand-Duché. Le livre en question, édité conjointement par Jean Ries, consul général honoraire de Hongrie, et l’historien Jean-Marie Majerus documente, comme le souligne le ministre des Affaires étrangères, Monsieur Xavier Bettel, dans son prologue, „le développement des relations entre nos deux pays sous les angles les plus variés, reflétant une coopération qui ne cesse de s’épanouir et qui constitue une base solide pour relever ensemble les défis de l’avenir“.

Longue histoire

Bien que les relations entre les deux pays remontent jusqu’aux temps de l’empereur luxembourgeois Sigismond, roi de Hongrie, ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale qu’elles furent ranimées, quand, en 1924, l’avocat Auguste Thorn, député de Remich, fut désigné comme premier consul représentant la Hongrie au Luxembourg, nomination dont le 100ᵉ anniversaire est commémoré par la publication de ce livre.
Les relations commerciales entre les deux pays décollent à la fin des années trente grâce notamment à notre industrie sidérurgique, qui exporte et investit en Hongrie, dont les infrastructures seront plus tard nationalisées par le nouveau pouvoir communiste et que l’Arbed ne pourra plus récupérer …

Après les événements de 1956 de nombreux réfugiés hongrois s’installent à Luxembourg et n’ont aucun mal à s’intégrer dans la société luxembourgeoise. Ensuite la voie hongroise vers le socialisme rend possibles des relations commerciales avec le Luxembourg grâce à l’UEBL et le Benelux.

Nouveau chapitre

L’accession de la Hongrie à l’OTAN et à l’Union européenne a ouvert un nouveau chapitre dans les relations bilatérales des deux pays dans le cadre desquelles ses ministres se rencontrent régulièrement. „Ils ne partagent pas toujours les mêmes points de vue, ils se chamaillent parfois“, constate l’auteur Jean-Marie Majerus, „mais retrouvent ensuite la langue diplomatique parce que leurs relations amicales sont faites pour durer“. Voilà pourquoi au titre „Turbulences“ fut ajoutée en sous-titre la mention „Zesummen an Europa“ qui en dit long.

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