France / Un nouveau gouvernement pourrait voir le jour ce week-end
Le premier ministre français a convoqué hier à Matignon, après y avoir reçu à nouveau dans la matinée les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, les représentants de tous les partis susceptibles de composer sa future majorité relative au Palais-Bourbon. Mais il l’a fait sur un ton pressant et même alarmiste, allant jusqu’à parler à ce sujet de „réunion de la dernière chance“.
Plusieurs facteurs concouraient à cette dramatisation. D’abord, bien sûr, le fait que les négociations en vue de constituer un nouveau gouvernement traînent à peu près autant que les recherches du président Macron pour trouver, et nommer enfin, un nouveau premier ministre, en l’occurrence Michel Barnier. Il y avait là une sorte de désolante incapacité à trancher qui, après avoir fait sourire, commençait à exaspérer les Français. Et aussi à poser de sérieux problèmes à la haute administration, dans le domaine budgétaire tout particulièrement.
Mais la raison la plus forte, et la plus nouvelle, pour bousculer cet interminable processus, était qu’avant même que le chef du gouvernement eût annoncé son programme, au moins dans les grandes lignes, une polémique enflait depuis avant-hier entre un certain nombre d’élus macronistes à propos des rumeurs sur une possible (et, de fait, sans doute inévitable) hausse des impôts et l’entourage de M. Barnier, auquel ils prêtent cette intention pour l’instant inavouée.
Or une hausse des impôts, dans une France qui détient déjà, parmi les pays de l’OCDE, le record absolu de la pression fiscale, est pour Emmanuel Macron et son clan un tabou absolu. Ce qui est d’ailleurs singulier si l’on songe que ladite hausse aurait pour unique objectif de combler, au moins partiellement, l’énorme trou creusé par la gestion macroniste dans les finances publiques!
Gérald Darmanin, ex-ministre de l’Intérieur, allait répétant, ces jours-ci, qu’il n’était pas question pour lui (et sans doute pour quelques autres, dont Gabriel Attal lui-même) non seulement de participer, mais même simplement de faire confiance à un gouvernement qui accroîtrait encore la pression fiscale. Autrement dit, si l’on comprend bien, la menace d’un vote de la motion de censure de la gauche était envisagée par certains macronistes.
Il devenait d’autant plus urgent, pour M. Barnier, de provoquer une explication claire et définitive sur cette question, qu’à la faveur de ce problème, mais aussi de différentes nominations possibles, le différend ne cessait de monter avec le chef de l’Etat, par le biais de vraies-fausses indiscrétions glissées à la presse par les deux entourages. M. Macron n’a visiblement pas renoncé à jouer le tout premier rôle dans cette cohabitation d’un nouveau genre, et il s’exaspère manifestement de voir le premier ministre au sommet des sondages de popularité, si provisoire que cette situation soit sans doute.
Un risque de démission évoqué
De sorte qu’hier, on en était venu à évoquer, comme une hypothèse qui n’était plus fantaisiste, la démission de Michel Barnier si l’acharnement des macronistes d’un côté, les exigences toujours disproportionnées de LR de l’autre, s’ajoutant à la mauvaise volonté de plus en plus manifeste de l’Elysée à l’égard des tentatives de Matignon, finissaient en se conjuguant par repousser encore toute chance de constituer enfin un nouveau gouvernement. Hypothèse qui, si elle se confirmait, pouvait d’ailleurs coûter très cher à Emmanuel Macron, au point que dans un tel cas de figure, s’il advenait, l’éventualité de sa propre démission n’était pas écartée non plus.
La réunion, qui n’aura finalement duré qu’une heure et demie, était donc perçue comme une sorte de quitte ou double, d’autant plus que M. Barnier avait laissé entendre qu’en cas d’accord général, la composition de sa nouvelle équipe ministérielle pourrait être annoncée ce vendredi – en tout cas, au plus tard ce week-end. Le président et le premier ministre devaient se revoir dans la soirée.
On n’en aura pas su davantage hier soir, mais M. Attal, au sortir de la réunion, a livré quelques confidences plutôt positives: selon lui, Michel Barnier envisagerait un gouvernement de 38 ministres, dont 16 de plein exercice, parmi lesquels 7 macronistes, et de „ne pas opérer de hausses d’impôts pour les classes moyennes et les Français qui travaillent“. Ce qui fait, il est vrai, beaucoup de monde…
- Es weihnachtet sehr: „Winterlights“ haben offiziell eröffnet - 22. November 2024.
- Die Kanzlerpartei klatscht, die Kanzlerpartei zweifelt - 22. November 2024.
- 7. Spieltag der Audi League: Reckingen fordert den Titelverteidiger heraus - 22. November 2024.
Sie müssen angemeldet sein um kommentieren zu können.
Melden sie sich an
Registrieren Sie sich kostenlos