LuxFilmFest / Le feu intérieur: „Assandira“ de Salvatore Mereu
Ça commence par un site de tourisme agricole qui brûle et un vieil homme désespéré qui recueille le cadavre de son fils dans les ruines. Une enquête commence et Costantino, interrogé par le juge d’instruction, essaie de retracer le complexe enchevêtrement d’événements ayant mené à l’incendie, dont on apprend assez vite qu’il fut criminel.
Alors qu’il menait une vie tranquille de berger, son fils Mario débarque en Sardaigne avec son épouse Grete pour inciter le vieil homme à un projet d’agroturismo – l’idée étant de transformer une vieille ferme en site où des touristes urbains en mal de sensations peuvent plonger ou feindre de plonger dans la vie rurale. Tout ce que Costantino doit faire, c’est de revêtir un traditionnel costume de berger – et de continuer son quotidien de paysan grincheux.
Prenant la forme d’un polar assez classique, le récit, derrière lequel se cache une critique acerbe de la vacuité de l’expérience touristique, instaure une tension palpable et malsaine entre ses trois personnages principaux. Si le film en fait parfois un peu trop – l’enchevêtrement entre l’histoire relationnelle triangulaire et le volet sociocritique est un brin construit et le cadre policier trop simpliste – et que le rythme est un poil lent, „Assandira“ convainc quand il montre les ravages que l’économie touristique peut faire subir à une communauté.
En compétition.
2,5/5
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