Entre dividendes et dettes : Tageblatt.lu

Leserforum / Entre dividendes et dettes

L’on ne peut pas nier que depuis la crise sanitaire du Covid les politiques financières se retrouvent dans un cercle vicieux. La crise de Covid a surpris une économie donnant des signes d’essoufflement et l’on a cru pouvoir remédier aux menaces d’une récession naissante en pratiquant une politique de largesse financière dépassant les règles budgétaires en vigueur.

Des milliards d’euros ont par exemple été versés par la BCE (Banque centrale européenne) pour racheter des titres de dettes publiques sur le marché d’un côté et soutenir de l’autre côté les grosses entreprises. Il n’est donc pas surprenant d’entendre parler d’une „éclatante santé des grandes entreprises“.

Des milliards d’euros de bénéfice ont été enregistrés malgré la conjoncture difficile. Il est manifeste que l’argent public ne fut pas distribué pour servir l’économie réelle, mais servait à une accumulation capitaliste dont profitent la haute finance et ses alliés du CAC40, entre autres.

L’augmentation des taux directeurs des banques centrales pour „juguler“ l’inflation a en réalité fait augmenter les „dépenses inutiles“ des Etats. Cela explique que l’on constate d’un côté cette „éclatante santé“ des grandes entreprises et de l’autre l’endettement croissant des Etats qui entraîne nécessairement des coupures sociales.

On a volontairement omis d’appliquer le conditionnement de l’obtention d’emprunts à des engagements d’ordre sociétal et d’intérêt public, tel que le prévoit le Traité de Lisbonne d’ailleurs.

Une omission qui pose question … n’est-ce pas?