On ne peut nier que l’effritement d’autorité dans la société a aussi eu ses répercussions sur l’enseignement. Le Luxembourg ne fait pas exception. Les parents sont très souvent dépassés face à la violence quasi-quotidienne, allant de manque de respect, en passant par les agressions verbales jusqu’aux intimidations. Beaucoup de parents ont délégué une part de leur responsabilité à l’école publique qui est considérée comme un prestataire de services dont l’on n’aurait qu’à se servir.

Le ministre a promis de renforcer les écoles publiques, mais ce qui pose question est le fait que l’on parle également d’une extension ponctuelle des six écoles internationales existant au Grand-Duché. L’on souhaite renforcer en plus un système alternatif en créant trois lycées supplémentaires.

Le traditionnel est „réservé“ à l’école publique, l’école internationale est présentée comme une „ouverture vers le monde“. Ces écoles ont tout pour plaire, activités périscolaires, flexibilité dans le choix des matières avec la possibilité d’apprendre dans la langue que l’élève maîtrise bien. Faciliter l’apprentissage dans un cadre flexible, pas de salle de classe fixe, pas de créneau horaire fixe pour les matières, comme à Mondorf, par exemple.

Bref, l’on prend les élèves des écoles publiques pour des cons, car toutes ces extravagances pédagogiques sont gérées par le ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.

Il ne saurait y avoir de doute que les écoles européennes publiques ne diminuent en aucun cas les inégalités dans le système scolaire luxembourgeois.

Quant au taux de réussite (98,6% – cf. Ecole internationale de Differdange), il sert à justifier ce nouveau système, appelé en plus „importante innovation en matière de politique éducative“.

C’est du marketing de braderie vendu par des brocanteurs déguisés en pédagogues. Les élèves seront les victimes de ces tartufferies pédagogiques qui ne contribueront en aucune façon à une démocratisation de notre système scolaire!

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