France / Que faire avec Mélenchon … et avec Macron?
L’université d’été du Parti socialiste s’est ouverte hier après-midi à Blois, dans le Val de Loire, et doit durer jusqu’à dimanche. Contrairement à un congrès, ces retrouvailles de rentrée, que tous les grands partis observent plus ou moins, ne constituent pas une instance décisionnaire, mais plutôt un forum de discussions. Ce qui ne signifie pas qu’elles s’annoncent paisibles, bien au contraire.
C’est d’ailleurs le paradoxe de la situation présente. La gauche, sans avoir gagné au sens plein du terme les élections législatives de l’été, a tout de même, en réunissant ses quatre partis, obtenu le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale (193 sur 577), devançant les autres familles politiques. Le PS lui-même a, à cette occasion, doublé sa représentation au Palais-Bourbon, avec 66 sièges. Et c’est une de ses proches, Mme Lucie Castets, qui a été choisie après d’âpres discussions par le Nouveau Front populaire comme candidate au poste de premier ministre, fût-ce sans majorité pour gouverner, et continue de faire campagne malgré l’opposition du président Macron.
On a donc connu, notamment chez les socialistes, dont la candidate à la présidentielle de 2022, la maire de Paris Anne Hidalgo, n’avait recueilli que 1,7% des suffrages, des situations nettement moins fastes que cette récente remontée, qui les resitue parmi ce qu’il est convenu d’appeler les „partis de gouvernement“. Et l’atmosphère devrait plutôt être à la satisfaction et à l’unité retrouvée qu’à la contestation interne et les querelles de personnes. Surtout si l’on ajoute que de nouveau, un courant d’adhésions se manifeste, en particulier chez les jeunes électeurs.
Pourtant, c’est dans un climat morose et tendu que s’est ouvert cette session. La raison essentielle: les divergences de vues qui reparaissent de plus en plus nettement au sein des dirigeants comme des militants du parti à propos de l’attitude à tenir face à Jean-Luc Mélenchon d’un côté, Emmanuel Macron de l’autre. Mardi dernier déjà, lors d’une réunion du bureau national, l’organe exécutif du parti, ces divisions sur l’autoritarisme et l’extrémisme de la direction de La France insoumise, qui avaient éclaté lors du précédent congrès mais que la campagne législative avait mises en sourdine, ont repris de plus belle, et corollairement, l’attitude à avoir face à l’homme de l’Elysée a fait l’objet d’un vif débat.
„Le parti est au bord de la rupture“
Un débat sur le thème: Faut-il accepter le dialogue, voire participer à une vaste coalition si des éléments essentiels du programme de la gauche sont pris en compte, ou au contraire s’enfermer dans une opposition radicale et laisser le pays sans gouvernement? On voit d’ailleurs bien en quoi la question recoupe celle des rapports avec M. Mélenchon, qui parle de „coup d’Etat“ face au refus de M. Macron de nommer la candidate du NFP à Matignon, appelle à une vaste manifestation le 7 septembre, et lance une procédure de destitution contre lui.
„Le parti est au bord de la rupture“, avait d’ailleurs averti, dans une sévère allocution, la maire de Vaulx-en-Velin, près de Lyon, qui, avec son collègue de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, celle de Paris, Mme Hidalgo, et la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, mène la fronde – laquelle, plaisant retournement de l’histoire, ne semble pas déplaire à François Hollande, même si l’ancien président, tant victime des „frondeurs“ du PS lorsqu’il siégeait à l’Elysée, s’est lui aussi, dans un premier temps, rallié au NFP d’inspiration résolument mélenchoniste.
Une nouvelle fronde qui, assurent les intéressés, serait partagée par une bonne moitié des militants, et qui vise en fait, très largement, la gestion du PS par son premier secrétaire Olivier Faure. Celui-ci demeure très attaché, malgré quelques timides prises de distances occasionnelles, à l’alliance avec Mélenchon. Une alliance qui lui a notamment permis de sauver sa propre circonscription, mais qui est de plus en plus critiquée par ceux qui lui demandent, tels Mme Geoffroy, de „clarifier sa stratégie“, façon polie de le prier d’en changer. M. Faure avait conservé son poste de premier secrétaire de justesse, lors du dernier congrès, en 2023. Rendez-vous lors du prochain, début 2025.
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